2022 : projet "Ils ont la parole"

Nous avons tous pu mesurer combien la manière de s'exprimer a un impact sur le regard et le jugement que les autres portent sur notre personnalité, voire sur nos compétences. Dans les relations personnelles, professionnelles, et plus généralement sociales l'amélioration de l'expression orale peut influencer le devenir d'un être. C'est encore plus prégnant à un âge où de nombreuses situations et décisions découlant de celles-ci, peuvent entraîner des conséquences positives ou négatives à long terme.

Notre expérience des ateliers menés en 2020 et 2021 nous permet d'ambitionner de retrouver les bienfaits perçus lors des précédentes interventions : changement positif au niveau de la synergie du groupe, confiance en l'autre, confiance en soi, prise de recul sur les situations, développement de la confiance et du dialogue avec les adultes (en premier lieu avec les éducateurs). C'est pourquoi, nous avons choisi cette année d'axé les ateliers autour de la thématique de l'expression orale et de l'éloquence.

En 2022, nous souhaitons proposer deux formules de travail en estimant à 20 jeunes le nombre de participants, soit 5 par atelier. Ils seront animés par Louise Hamel, qui a déjà animé les stages en 2020 et 2021.

LES OBJECTIFS

-Favoriser l’expression orale des expériences personnelles des jeunes ;

-Valoriser le travail et l'estime de soi ;

Permettre aux participants le développement à une ouverture culturelle ;

-Découvrir des techniques de respiration et d'expression corporelle afin de mieux appréhender leurs réactions face au monde ;

-Susciter l’empathie des jeunes par l’interprétation de personnages fictifs, détachés de leurs expériences personnelles ;

-Valoriser l'engagement personnel, le travail collectif (l'écoute de l'autre) et l'estime de soi en construisant un projet depuis le choix et le dialogue autour de textes contemporains jusqu'à leur présentation publique.

L'ORGANISATION DU PROJET

En résumé un atelier se construit en 3 temps de travail :

-Concentration et échauffement,
-Exploration du corps et de la voix dans l’espace,
-Improvisation par la parole libérée.

Ces 3 phases symbolisent la mise en œuvre d’un environnement, d’une écoute bienveillante, ainsi que la mobilisation du corps, pour favoriser le développement d’une expression orale : construite, créative et volontaire.

 

 

2021 : projet "Mettre en mots nos histoires"

Travaillant dans tous les quartiers de l’agglomération clermontoise et sur de nombreux territoires de la région, le Théâtre du Pélican a pour leitmotiv de s’adresser à des jeunes éloignés de la culture, tels les jeunes sous mains de justice. Le projet proposé par la PJJ s’inscrit donc naturellement dans notre démarche artistique.

C'est ainsi qu'en 2021, plusieurs groupes de jeunes sous main de justice de milieux ouverts et un groupe de quartier mineur se sont rencontré autour de textes contemporains. Au travers de la rencontre et du travail avec des intervenants artistes, le projet a pour objectif de permettre à des jeunes suivis par la PJJ d’accéder à une ouverture culturelle, de leur proposer un accompagnement dans l'expression de leur vécu et de leurs aspirations au travers d'un processus de création.

 

LES STRUCTURES PARTICIPANTES
  • Quartier mineur du Centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure (milieu fermé)
  • EPE de Clermont-Ferrand
  • Etablissements en milieu ouvert du Puy-de-Dôme et de l'Allier

 

LES ARTISTES IMPLIQUÉ.E.S
  • Louise Hamel : comédienne
  • Thierry Robert : metteur en scène
PROJET EN PARTENARIAT AVEC LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE

Notre désir est donc de leur transmettre diverses techniques corporelles et de respiration afin de mieux appréhender leurs réactions face au monde, éveiller leur plaisir et leur intérêt à interpréter des personnages de l’intérieur. Dans l'optique de se décaler de leur vie personnelle et de valoriser leur travail et leur estime d’eux-même en s’exposant lors de la restitution globale des ateliers.

L'ORGANISATION DU PROJET

Le projet s'est articulé autour de la découverte de textes contemporains issus du répertoire théâtral, mais aussi de divers romans, poésies, chansons ou encore de textes de loi, chartes (déclaration des droits de l’enfant)... En partenariat avec trois milieux ouverts et un quartier mineur les ateliers se sont déroulé sur une semaine à diverses périodes de l'année, par groupe de participants.

Nous avons laissé les participants s’approprier ces textes, les choisir, les découper, les compléter et les avons encouragé dans leur propositions.

Par le biais des ateliers, nous avons souhaité amener chacun.e et chaque groupe de jeunes à percevoir qu’il possède un bagage culturel qui lui est propre et la richesse de celui-ci.

PROJET FINANCÉ PAR
LA FONDATION SNCF, LA DRAC
ET LA RÉGION AUVERGNE-RHONE-ALPES

 

Une restitution publique commune entre tous les groupes était envisagée mais n'a pas pu avoir eu lieu en raison de la pandémie du covid-19. Afin de pouvoir laisser une trace du travail parcouru dans le respect des normes sanitaires en vigueur, deux outils ont été réalisé en réponse : un carnet de bord et des capsules vidéo.

LE CARNET DE BORD

Un journal de bord a été constitué au sein de chaque groupe au fur et à mesure des jours d’ateliers. Une synthèse des émotions traversées par les participants face aux thématiques abordées ou juste simplement face à l’ambiance de travail. Chacun y déposa, un mot, un bout de texte, une chanson, un dessin... Ce moment a permis d’aller chercher les mots face au travail, de les assumer et ainsi de faire face aux émotions suscitées durant la journée. Ce carnet de bord est la trace tangible du travail élaboré. Il a également permis aux jeunes de faire un point sur la journée passée ensemble. Sur ce qui est facile ou difficile.

LES CAPSULES VIDÉO

Les capsules vidéo sont la restitution directe de la semaine d’interprétation. Ces dernières ont été tournées le dernier jour de répétition, en accord avec les droits à l’image et le respect des envies de chacun. Elles sont donc intervenues à la fin de la semaine d'atelier, lorsque les jeunes étaient parvenues à un peu se séparer de leur auto-censure face à l’interprétation, au moment où ils étaient fiers du texte choisi et du personnage interprété.