La rubrique de Marie H. – 1

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Cela fait déjà une semaine que la Cour des Trois Coquins accueille les répétitions des ateliers théâtre Ulysse et Carnivore (atelier du SUC). Le premier est basé sur le texte de Sabine Tamisier : Lorsqu’au petit matin parut l’aurore aux doigts de rose. Il est interprété par 7 jeunes comédiens de 12 à 18 ans, et mis en scène par Marielle Coubaillon et Jean-Claude Gal. Le second est basé sur le texte Carnivore de Claire Rengade. Il est interprété par 12 étudiants-comédiens, et mis en scène par Jean-Claude Gal et Thierry Robert.

Lorsqu'au petit matin040
Photo de Régis Nardoux

Les metteurs en scène de ces deux ateliers font faire un grand travail sur la langue et le texte à leurs jeunes comédiens. En effet, il s’agit de savoir prendre son temps, ne pas se précipiter dans ses répliques pour rendre le texte accessible à son auditoire et lui permettre d’en comprendre le sens. Mettre des mots, ou des phrases, en exergue par des silences, des changements d’intonations, des chœurs, permet de faire ressortir leur sens et d’y inclure une valeur choisi et une force qui permet aux comédiens de porter ces textes, qu’ils qualifient eux-mêmes parfois d’engagés. Il s’agit de jouer ce qui n’est pas dit. La respiration, l’écoute, l’articulation, la notion d’espace, sont autant d’éléments qui doivent permettre aux comédiens de créer une véritable zone d’intimité avec le public. C’est un réel travail de communication, qui est loin d’être simple, et tous en sont bien conscients. Mais l’exigence des metteurs en scène permet aux comédiens de se dépasser et de progresser de façon surprenante !
Ces deux ateliers incluent des changements de décors à vues, mais aussi des silences et des pauses qui contrastent avec les chevauchements et les répétitions de paroles. Cela permet d’amplifier le sens déjà fort de ces deux textes. L’utilisation de doublon se fait à la fois par le texte mais également visuellement avec, par exemple, des personnages joués simultanément par plusieurs comédiens !

Carnivores 047
Photo de Régis Nardoux

Il y a également une grande importance laissée à la musique dans chacune de ces pièces. Dans la mise en scène du texte de Sabine Tamisier, il s’agit d’une utilisation plus ponctuelle, et parfois représentative. Dans Carnivore, la musique est là pour souligner le sens du texte, accentuer les ambiances qui en découlent, et bien sûr, soutenir le jeu des comédiens.
Ce travail de mise en scène est, par ailleurs, ouvert aux comédiens qui font des propositions, encore et encore, en collaboration avec leurs metteurs en scène, pour trouver LA vision qui permettra de s’emparer du public. Cette euphorie créatrice est assurément contagieuse, et l’atmosphère qui en résulte montre les liens de confiance et de complicité qui unissent désormais tous ces artistes. Rires, chants, et danses se mêlent au travail pour lui insuffler force et enthousiasme ! L’énergie s’en ressent et cette générosité sera probablement encore plus explosive le jour des représentations !

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